samedi 28 février 2009

A La Grande Faucheuse

Quand par une matinée froide, ou une chaude soirée d’été…
Quand tu viendras me taper sur l’épaule, un sourire plaqué sur ta tronche osseuse…
Et que ton haleine fétide accompagnera ta voix nasillarde qui m’invitera à te suivre…
Alors ce jour-là, grande salope, je te suivrai sans hésiter jusqu’au bout du chemin !
Car il faut bien que tu saches, petite chose ridicule avec tes mains trop sèches et ton regard de rien…
Ouvre bien tes orbites auriculaires, et fourre-toi ça dans ton crâne vide…
JE NE TE CRAINS PAS !
Oui, je n’ai pas peur que tu viennes me chercher…
Car, depuis bien longtemps, il est déjà trop tard pour toi !
Ma vie a tellement été bercée de bonheurs…
J’ai tellement eu de chance…
J’ai vu tellement de levers de soleil…
Que quelle que soit l’heure où tu te ramènes, je t’accueillerais sans ciller !
Qu’est-ce que tu crois ? Que je fais mon malin ?
Tu penses que je suis en train de t’esbroufer pour cacher une pétoche viscérale comme tous les hommes ?
Que Nenni grande idiote à la faux de travers et à la capuche sale…
Je te le redis bien fort !
JE N’AI PAS PEUR DE TOI !
J’ai eu la chance d’apprécier chaque seconde de cette vie que j’ai accueillie avec mon premier hurlement de nouveau né !
J’ai eu la chance de vivre en me nourrissant de la beauté de la nature, de la laideur des hommes et de la douceur de l’amour…
J’ai eu la chance d'observer, de penser et de créer, alors que toi tu ne fais que faucher ces vies qui ne t'appartiennent même pas !
Alors, tu peux venir, grande traîtresse…
Tu peux venir quand tu veux…
Mais pas trop tôt, s'il te plait !

1 commentaire:

  1. Ce texte est vraiment très bien exprimé,on ne pourrait pas faire mieux !!!!!C'est tellement juste, très bien dévellopé......

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