La Jument Alezane

Je n’ai plus en tête tous les détails...
Était-ce un comptable, un fonctionnaire ?
Toujours est-il que dans « La Peste » de Camus… Albert pour les intimes… Oh que j’aime les Albert, moi qui ai été nourrit de physique depuis mon plus jeune âge…
Bref, je disais que dans « La Peste » d’Albert Camus, il y a ce personnage qui écrit un roman depuis des lustres.
Et, depuis des lustres, il reste bloqué sur la première phrase : Par une belle matinée du mois de mai, une élégante amazone parcourait, sur une superbe jument alezane, les allées fleuries du Bois de Boulogne...
Il trifouille, change, modifie, réécrit… Bref il tâtonne depuis des années pour commencer une œuvre qu’on sait qu’il ne finira jamais.
Combien j’en ai croisé de ces personnages, méthodiques et appliqués…
Comme j’envie leur gout de la précision, de l’application, de la perfection, moi qui suis plutôt du genre expéditif…
… Expéditif et non précoce, pour les mauvaises langues !!
Mais là n’est pas le propos aujourd’hui !
Non, le propos est plutôt d’insuffler du courage à ce type de personnage.
Car c’est bien le problème…
Sous des couverts de perfection, c’est le manque de courage et de confiance qui mine ces personnes !
Leur production est multipliée par zéro car ils ont peur de ne pas rencontrer l’engouement auquel ils ont droit !
Alors, lève-toi, ami perfectionniste !
Lève-toi et marche…
Va vers la lumière pour exposer au grand jour tes créations !
N’ai pas peur de leur montrer ce que tu as fait !
Car, en vérité je te le dit, comme disait le charpentier…
Tu n’as pas à avoir honte…
Car la honte…
Elle n’appartient qu’aux mauvais critiques !